Qu’est ce que l’affacturage ? Les sociétés d’affacturage, comme les banques, sont des établissements de crédit régis par la loi bancaire du 24 janvier 1984. Elles doivent être agréées par le Comité des Établissements de Crédit et sont soumises au contrôle de la Commission Bancaire. Elles doivent respecter la réglementation bancaire qui leur impose notamment des ratios de couverture et de division des risques. La quasi-totalité des établissements d’affacturage font partie de groupes de première importance. Selon la Banque de France l’affacturage est «un transfert de créances commerciales de leur titulaire à un factor qui se charge d’en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance du débiteur. Le factor (entreprise qui propose l’affacturage) peut régler par anticipation tout ou partie de ces créances transférées».
L’affacturage est apparu en France dans les années 1960. Proposant tout d’abord des solutions aux entreprises en difficultés mais se dégageant par la suite de cette image péjorative. Elle devient un véritable outil de gestion en offrant aux entreprises une externalisation de la gestion de leur poste client.
L’affacturage s’adresse à toutes types d’entreprises, quels que soient leurs secteurs d’activités même si certains secteurs apparaissent plus éligibles et quelles que soient leurs tailles.
Il peut intervenir à tout moment dans la vie de l’entreprise, au démarrage de l’activité ou en phase de croissance et de consolidation.
Les besoins de financement sont importants et la surveillance du risque client est prioritaire.
Pour mieux comprendre
L’affacturage repose essentiellement sur la notion de crédit inter-entreprises.
Quand un fournisseur accorde à son client un délai pour le règlement des marchandises qu’il lui a livrées, ou des prestations qu’il a effectuées, une forme de crédit est née.
Il s’agit d’un paiement différé, se substituant au paiement comptant et qui n’émane pas du système bancaire traditionnel mais des pratiques commerciales entre l’entreprise et son client.
L’entreprise y gagne en souplesse et en rapidité de décision et échappe à certains frais d’inter-médiation.
Mais en contrepartie, elle prend plus de risques et notamment celui des impayés.
L’octroi de délais de paiement par l’entreprise à son client a des conséquences non négligeables sur son équilibre financier et sa trésorerie. C’est à ce niveau que l’affacturage intervient. L’existence persistante de ces encours est la raison de «vivre» des factors.